Buscar este blog

sábado, 9 de diciembre de 2017

HISTOIRE DE MA VIE (Miguel Gila)

J’aurais dû naître en hiver mais comme il faisait très froid et que chez moi il n’y avait pas de poêle, j'ai attendu pour naître en été, avec le temps chaud.
Donc, je suis né par surprise. Dans ma maison, personne ne m’attendait. Ma mère était allée demander du persil à une voisine, de sorte que je suis né seul, et je suis allé en bas pour le dire à la concierge. Je lui ai dit: «Mademoiselle Julia, je suis un enfant ». Et la concierge a dit:" Eh bien, qu'est-ce que tu veux dire? " Je lui ai dit: " Je suis né et ma mère n’est pas à la maison, et qui me va me donner à téter? "
Et  la concierge me donna, peu, même pour un café noisette, parce qu'elle était peu de chose et pauvre. Jeune, elle avait été nourrice et avait allaité onze enfants et un sergent de cavalerie qui ne l’a pas épousée ou quoi que ce soit. Ingrat, parce que j’ai su qu’il était un gourmand, lors qu’il tétait, il mouillait des biscuits dans le bustier.

Après que la concierge m'a nourri, je suis rentré chez moi et je me suis assis sur une petite chaise que nous avions quand je suis né, et quand ma mère est venue avec le persil, je suis allé ouvrir la porte et j’ai dit: «Maman! Je suis né". Et ma mère a dit: «C’est la dernière fois que tu es né seul!"
Elle m'a demandé si je m'étais mise la poudre de talc, j’ai dit oui que je l’avais prise dans la cuisine et elle m’a dit: « Idiot ...! Tu t’es mis de la farine ! »
Ensuite, nous avons écrit une lettre à mon père, qui travaillait comme tambour dans la London Symphony Orchestra, et il vint et il fût très heureux parce que, depuis plus de deux ans, il n'etait pas rentré chez nous.

Et papa a dit : « Maintenant je devrais travailler ». Parce que nous étions déjà nombreux, nous étions neuf frères, ma mère, mon père et un homme vêtu de marron qui était assis dans le hall dont nous ne savions rien.

Nous avons donc vendu le tambour à des voisins qui étaient si pauvres qu'ils n’avaient ni radio ni tourne-disques ou quoi que ce soit. Avec l'argent que nous avons obtenu pour le tambour, au lieu de le dépenser en champagne, taxis ou marijuana, nous avons investi dans le loto des fêtes du quartier et nous avons eu, comme prix, une vache. On nous a donné le choix, la vache ou les douze savonnettes, et mon père a dit :  « La vache qui est plus grosse ». Et ma mère a dit: «Toi, pour ne pas te laver, n’importe quoi ».

Bien, alors nous avons pris la vache chez nous et nous l'avons nommée Mathilde en l'honneur d'une tante à moi qui était morte d’une connerie. Ma tante est morte parce qu'elle avait un panaris à un doigt, elle a commencé à tirer et s’est toute pelée.

La vache a été mise sur le balcon pour avoir du lait frais et il semble qu’elle avait une corne mal accrochée, elle s'est penchée, la corne est tombée dans la rue et s’est clouée à un seigneur en deuil. Il est monté chez nous très en colère, avec la corne dans sa main, et quand mon père est venu ouvrir la porte, il a dit le monsieur en deuil: « C'est à vous cette corne ? » Et mon père a dit: «Que sais je ?» Parce que mon père était très insouciant.

Enfin, le type du coup de corne est mort et mon père a été mis en prison pour «cornicide» et il s’est échappé un dimanche après-midi oú il pleuvait, il n’y avait pas de taxis, et il a dit: « Je suis libre». À ce moment, huit citoyens sont montés sur lui et il est mort dans la mêlée.

Alors, comme nous étions très pauvres, ma mère a fait ce qui se faisait à ce moment-là avec les orphelins, nous abandonner dans un panier devant les portails et elle m'a laissé sur le porche des marquis qui étaient très riches. Ils avaient des cravates, ils avaient de la soupe, et à la citerne de la toilette ils ont mis de l'eau minérale. Les radiographies ont se les faisait à l'huile, ils avaient des radiographies de Goya sur les murs et comme ça.

Eh bien, le matin venu le marquis m'a vu, il est venu me chercher et il m'a demandé mon prénom je lui ai dit: «Comme je suis pauvre, Pedrito». Et il a dit: «Dès aujourd'hui tu vas t'appeler Luis Enrique Carlos Jorge Pedro». Après il m'a appelé Chouchi pour abréger.

Les Marquis voulaient que j'étudie le baccalauréat, que plus tard il est très utile pour faire des mots croisés, mais je n'aimais pas étudier et je me suis échappé et j'ai pu travailler avec un grand photographe. Il était génial à son métier, il photographiait un clochard tout pourri, et il y avait un amiral marin avec des yeux verts sur la photo. Et une fois que j'ai eu tort, à ce moment-là qu'il n'y avait pas de flash on utilisait du magnésium, et au lieu de magnésium j'ai mis de la dynamite et j'ai tué un mariage entier. Eh bien, il a resté un convive, mais tordu, une merde d'invité, il ne semblait pas invité ou quoi que ce soit.

Puis, le photographe m'a viré et je suis passé à apprenti de voleur en un gang, mais j'ai dû partir parce que je suis tombé malade et tout ce que je volait je le rendait. Je suis donc allé à Londres et je suis devenu agent à "Scotland Yard". J'ai découvert le meurtrier si fameux, dont vous aurez entendu parler. Je ne l'ai jamais raconté par pudeur, mais je vais vous le dire ce soir. Il est arrivé comme ça, un homme est apparu dans la rue comme s’il dormait, mais plus d'un mois qu'il était là-bas, et le sergent a dit: «Je ne sais pas... très endormi pour un adulte, non?»

Ensuite, nous avons appelé le légiste, qui n'était pas médecin ou quoi que ce soit, mais il habitait tout près du cimetière et il était assez observateur. Il est venu en courant, s'est approché de l’allongé, lui a donné six coups de pied dans les reins et a déclaré: «L'un des deux ou il est mort ou ce qu’il est un type très dur».

Et Sherlock Holmes est venu avec la loupe, il l'a regardé et il a dit: «C'est Jack l'Éventreur ».Et on a dit: «Comment le savez vous? » Et il a dit: «Parce que je suis Sherlock Holmes et tout le monde se tait ».

J'ai découvert où Jack l'Éventreur vivait, je suis allé à la même pension et comme je n'aime pas la violence, je l'ai arrêté avec des allusions. Nous nous croisions dans le couloir et je disais: «Quelqu'un a tué quelqu'un... et je n'aime pas montrer du doigt ». Le lendemain, nous nous retrouvions et je disais par exemple: «Quelqu'un est un meurtrier... et je ne veux pas le dire». Jusqu'au quinzième jour, qu’il a dit: «Je n'en peux  plus, c'était moi, je l'avoue». Et il s'est livré.

Et j'ai quitté Londres, parce qu'il y avait beaucoup de brouillard et que je devais faire la tournée à tâtons et  je me cognais contre les lampadaires, et j'ai dit que j’allais me tuer et je suis parti et je me suis déjà consacré à ça.
Dans le groupe amateur du Théâtre du Versant
(Miguel Gila, 1919 - 2001) Droits d'auteur: heritiers.
Traduction et adaptation: Antxón Massé

No hay comentarios:

Publicar un comentario