EL PIANO Y LA
MEMORIA
El piano vertical
tiene una línea racionalista pero es de fabricación americana, R.S.
Howard Co. A pesar de que lleva decenios sin afinación su sonido es
agradable y envolvente a nada que las manos de quien juega con su
teclado sean cordiales con él. No es solo un objeto, es la memoria
de Isabel, al escribir estas líneas su imagen tocando se asoma entre
lágrimas.
Supongo que es un
piano con historia, su fabricante cerró en 1932 a consecuencia de la
Gran Depresión y alguien nos dijo que su interior es de 1913 pero me
parece que no, que debe ser de los años 20 -quizá es una tontería
personal, me suena a jazz-, y me imagino que pasó por alguna pequeña
orquesta de hotel, quizá en New York, hasta que sus propietarios
fueron contratados para amenizar las travesías trasatlánticas de
los pasajeros del Christoforo Colombo. Los músicos debieron ir
pasando por la borda hasta que el último desapareció sin reclamar
el piano.
Cuando el crucero
italiano fue enviado al desguace en Génova, un bilbaino compró los
muebles y el piano siguió la suerte de las mesas y de las sillas de
los salones para ser nuevamente vendidos en subasta en la capital
vasca. Allí Germán, aficionado a estas lides, se hizo con un lote
en el que venía el piano y Germán, también bilbaíno, era el padre
de Isabel, así que el piano vino con la dote y se incorporó a
nuestra familia.
Hoy el piano ocupa
espacio vital y uno no tiene medios para ofrecerle el cariño que
necesita. SE VENDE PIANO por no poder atender.
LE
PIANO ET LA MÉMOIRE
Le
piano vertical a une ligne rationaliste mais il est de fabrication
américaine, R. S. Howard Co.
Même, si cela prend des décennies sans accord, le son est agréable
si les mains de celui qui joue le clavier sont cordiales avec lui. Il
est non seulement un objet, il est la mémoire d'Isabel, même à
ce moment d'écrire l'image d'elle assise jouant apparaît entre
les larmes.
Je
suppose qu'il est un piano avec l'histoire, son fabricant a fermé en
1932 à la suite de la Grande Dépression et quelqu'un nous a dit que
l'intérieur est de 1913, mais je ne pense pas que ce soit, plutôt
des années 20 - c'est peut-être un non-sens personnel, il sonne le
jazz-, et je pense qu'il a traversé par une petite orchestre
d'hôtel, peut-être à New York,
jusqu'à ce que leurs propriétaires ont été engagés pour divertir
les passagers de croisières transatlantiques du Christoforo Colombo.
Les musiciens ont dû passer par-dessus bord jusqu'à ce que le
dernier est disparu sans prétendre le piano.
Lorsque
le navire de croisière italien
a été envoyé à la ferraille à Gênes, quelqu'un de Bilbao a
acheté des meubles et le piano suivit le sort des tables et des
chaises des chambres à être vendu aux enchères à nouveau dans la
capitale basque. Là Germán,
friand de ces affaires, est devenu le propriétaire du
lot et German, aussi
de Bilbao, était
le père d'Isabel,
ainsi le piano est venu avec la dot et a rejoint notre famille.
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