Buscar este blog

sábado, 28 de octubre de 2017

PROCÉDURES D’INSOLVABILITÉ EN ESPAGNE (Affaires)

La loi: Ley Concursal 9/7/2003 (En vigueur dès 2004) Modifiée: 2009, 2011, 2013 et 2014 (3 fois)
16 lois complémentaires
Dispositions particulières: banques, assurances, compagnies cotées en bourse, entreprises publiques, transport aérien et maritime… Et le sport?
(Plus de 1000 pages à l’édition du Journal Officiel, 1025 pages à ce moment)

En Espagne, aussi un débiteur peut négocier avec la Sécurité Sociale et le Trésor Public pour obtenir des délais pour payer, comme avec des créancier privés, mais les procédures pour obtenir un accord, les garanties à présenter, les intérêts à payer… et l’interdiction légale de faire des remises dehors d’une procédure collective, le « concurso », rendent cette voie très rare.


LA JURIDICTION:
TRIBUNAL SUPREMO (Cour de Cassation)
AUDIENCIA PROVINCIAL (Cour d’appel)
JUZGADO DE LO MERCANTIL (Juge d’Instance qui gère la procédure)

1 L’INSOLVABILITÉ
2 LES PROCÉDURES PRÉVENTIVES
3 L’ACTION VOLONTAIRE
4 L’ACTION NÉCESSAIRE
5 CONCLUSIONS

1 L’INSOLVABILITÉ
Est en état d'insolvabilité celui qui ne peut pas respecter régulièrement ses obligations (Cessation des paiements).
L'état d'insolvabilité peut être:
Actuel.
Imminent. Lorsque le débiteur prévoit qu'il ne pourra pas respecter régulièrement et ponctuellement ses obligations.

Le débiteur doit demander la déclaration de « concurso » dans les deux mois après la date à laquelle il a connu ou aurait dû connaître son état d'insolvabilité.

La demande doit être accompagnée des documents justificatifs exigés par la Loi : 8 types de documents
1.- Mandat à l’huissier (Procurador).
2. Mémorandum de l'histoire de l'entreprise, avec les établissements, les causes et les évaluations et les propositions sur la viabilité. Avec l'identité des associés, des gérants ou des liquidateurs et du commissaire aux comptes. S’il y a groupe de sociétés : identification des sociétés liées.
3. Inventaire des biens et des droits, avec une expression de leur nature, où ils se trouvent, les données d'enregistrement, la valeur d'acquisition, les corrections qui peuvent être apportées et les estimations de la valeur réelle actuelle. Charges qui affectent ces biens et droits, avec l'expression de leur nature et des données d'identification.
4. Liste des créanciers, par ordre alphabétique, avec l'expression de l'identité, de l'adresse et de l'adresse électronique de chacun d'eux, ainsi que le montant et l'échéance des crédits respectifs et des garanties personnelles ou réelles constituées. Si un créancier a demandé un paiement judiciaire, la procédure correspondante sera identifiée et la situation de la procédure sera indiqué.
5. La relation de l'identité des travailleurs et leurs représentants
6º.- Comptes annuels, rapports de gestion et rapports d'audit pour les trois derniers exercices. Dans le cas où le débiteur fait partie d'un groupe de sociétés, en tant que société mère ou en tant que société contrôlée, les comptes annuels consolidés et le rapport de gestion des trois derniers exercices et le rapport d'audit relatif à ces comptes, ainsi qu'un rapport expressif des opérations réalisées avec les autres sociétés du groupe au cours de la même période.
7.- Mémorandum d'évolution significative des capitaux propres après les derniers comptes annuels préparés et déposés et les opérations qui, par leur nature, objet ou montant, excèdent le chiffre d'affaires ordinaire ou le trafic du débiteur.
8.- États financiers intermédiaires établis après les derniers comptes annuels présentés.

Si dans les 2 mois le débiteur a entamé des négociations avec ses créanciers afin de présenter au Juge soit un plan validé par la majorité des créanciers soit un plan de financement soutenu par les banques soit un accord « extrajudiciaire » avec les créanciers, et qu’il a notifié cette démarche à la Cour (Juzgado de lo Mercantil) de son siège, il n’a pas l’obligation de demander « el concurso ».

2 LES PROCÉDURES PRÉVENTIVES
Plan validé par la majorité des créanciers
Plan de financement soutenu par les organismes financiers
Accord « extrajudiciaire » avec les créanciers

Plan validé par la majorité des créanciers: Le débiteur a la possibilité de souscrire par anticipation avec les créanciers des accords de renégociation de ses dettes: remises, report des échéances, refinancements...
Ces conventions ne peuvent pas être résiliées, même si elles sont conclues pendant la période dite "suspecte" (2 années précédant la date d’ouverture de la procédure collective). Ces conventions doivent être assorties d'un plan de continuation de l'exploitation à court et moyen terme, et un expert comptable* doit certifier que 60% au moins de l'ensemble des créanciers** ont donné leur accord, et qu'elles ont été formalisées par devant notaire.
* Celui du débiteur ou désigné par le Registre de Commerce
** À l’exception des dettes publiques : Sécurité Sociale, Impôts..

Plan de financement soutenu par les organismes financiers: Entre les débiteurs et ceux de leurs créanciers qui sont des entités financières. Les débiteurs peuvent demander l'homologation de ces conventions par le juge, si des créanciers représentant au moins 75% du passif envers les entités financières y ont adhéré et que la validité des conventions n'excède pas 3 ans.
Une fois homologuées par le Juge, les conventions s'imposent aussi, mais uniquement en ce qui concerne le moratoire ou rééchelonnement des dettes, aux entités de crédit n'y ayant pas adhéré ou s'y étant opposé et qui ne bénéficient pas de sûretés réelles. Ces autres créanciers peuvent, toutefois, se pourvoir devant le Juge contre l'homologation.

Accord extrajudiciaire de paiement: uniquement applicable aux entrepreneurs personnes physiques, dans une situation d’insolvabilité actuelle ou imminente et disposant d’un passif inférieur à 5 millions d’euros, et aux personnes morales insolvables ayant moins de 50 créanciers et disposant d’un actif ou un passif de moins de 5 millions d’euros. Les créances publiques et les créances avec garantie réelle ne peuvent être affectées par l’accord sauf adhésion volontaire.
Le contenu du plan de paiement proposé aux créanciers implique que le délai ou le moratoire ne puisse excéder trois ans et que l’annulation ne puisse dépasser 25% du montant des créances. Ce plan de paiement comprendra une proposition de négociation des conditions de prêts et créances et, le cas échéant, la fixation d’une aide alimentaire pour le débiteur et sa famille.
La négociation et la conclusion de l’accord incombe au médiateur « mediador del concurso », désigné par le Registre du Commerce si le débiteur est entrepreneur ou une entité enregistrée. Dans le cas contraire, il sera désigné par un notaire.
Le médiateur sera une personne physique ou morale inscrite dans le Registre des Médiateurs et Institution de Médiation du Ministère de Justice.

Si dans un délai de 3 mois les négociations n’ont pas abouti, le débiteur doit demander la déclaration de « Concurso » au Juge dans le mois suivant.

3.-L’ACTION VOLONTAIRE
Si c’est le débiteur qui présente le premier la procédure devant le Juge, celle ci est considérée comme volontaire. Dans le cas où le débiteur a notifié à la Cour qu’il a entamé des négociations, sa demande ultérieure de « Concurso » sera réputée avoir été déposée à la date de la première communication.
Le jour de la présentation ou, si cela n'est pas possible, le jour ouvrable suivant, le juge examinera la demande de « concurso » et, s'il l'estime complète, tranchera.
Il peut accorder un délai de 5 jours pour compléter la documentation. Résolution : admettre ou non la demande.
Admission : publicité du "CONCURSO", désignation de l’administrateur et mesures conservatoires.

À partir de ce moment : pas de poursuites en recouvrement et pas d’action judiciaire; les procès en cours continueront jusqu'à la décision finale.
Exécutions individuelles, exécutions judiciaires ou extrajudiciaires et contraintes administratives ou fiscales à l'encontre des biens du débiteur ne peuvent pas non plus être engagées.
Hypothèques et analogues : 1 année de Suspension

En général, dans le cas de « concurso » volontaire, le débiteur conservera les facultés d'administration et de disposition sur les biens. Facultés qui sont soumises à l'intervention de l’administrateur judiciaire, pour autorisation ou vérification.

L'administrateur judiciaire peut déterminer les actes de gestion ou opérations qui restent autorisés au débiteur.

En général, l'administrateur, désigné par le Juge à partir d’une liste pre-établie, est une seule personne physique ou morale : Avocat ; Expert comptable ou comptable, économiste; Société professionnelle d’avocats et d’économistes ou experts…
Désignation: ordre de la liste mais critères du Juge qui peut designer celui qu’il veut.
Procédures complexes ou importantes il peut désigner 2 administrateurs.

Le "CONCURSO" des créanciers volontaire peut être de deux types :
Abrégé
Ordinaire

Le juge peut appliquer la procédure abrégée lorsque il considère que le "CONCURSO" n'est pas particulièrement complexe, au regard des circonstances suivantes: 1. La liste présentée par le débiteur comprend moins de 50 créanciers ; 2.
L'estimation initiale du passif n'excède pas 5 millions d'euros ; 3. L'évaluation des actifs et des droits n'atteint pas 5 millions d'euros.

Le juge peut également appliquer la procédure abrégée lorsque le débiteur soumet une proposition anticipée d'accord ou une proposition d'entente qui comprend une modification structurelle permettant de transférer intégralement son actif et ses passifs.

Le tribunal applique nécessairement la procédure abrégée lorsque le débiteur soumet, avec la demande de "CONCURSO", un plan de règlement contenant une proposition écrite de rachat de son affaire ou que le débiteur a complètement cessé son activité et n'avait pas de contrat de travail en cours.

Dans cette procédure abrégée, les délais pour l’administration judiciaire et tous les intéressés sont extrêmement réduits et le Juge tranche rapidement.
Un "CONCURSO" peut durer ainsi 3 mois ou moins et la liquidation aussi 3 mois.


"CONCURSO" ordinaire (4 phases)

Première phase: La phase commune.
Le juge forme quatre sections du dossier. La première section est présidée par la déclaration de "CONCURSO" (faillite). La seconde section est la désignation de l’administrateur par le juge. La troisième section, détermination des actifs. La quatrième section vise à déterminer les créances et leurs rangs.

Rapport préliminaire : Le Juge nomme l’Administrateur judiciaire qui a l’obligation de préparer et de présenter un rapport préliminaire avec la liste des actifs et passifs du débiteur.

Les créanciers disposent d’un délai pour communiquer ses créances.

Rapport et inventaire définitif : À la fin du délai accordé aux créanciers pour contester le rapport préliminaire, l’Administration judiciaire publie un rapport définitif pour déterminer la situation juridique et patrimoniale exacte du débiteur (inventaire des biens, actifs, passifs, description des événements qui ont conduit à la situation d’insolvabilité…), et établit la liste de créances et leurs rangs.

Ces rangs sont les suivants :
Créances nées postérieurement à la déclaration de "CONCURSO" par le Juge.
Créance avec un privilège spécial Créance avec un privilège général Créance ordinaire
Créance subordonnée

Deuxième phase :
Phase de convention, cinquième section de la procédure. L’objectif principal est d’étudier la viabilité économique de l’entreprise après un accord possible avec les créanciers sur les remises des créances et ou des délais de paiement.

Si la convention est approuvée par les créanciers représentant 50 % des créances, les remises seront égales ou inférieures à 50 % de la créance et les délais ne pourront pas être supérieurs à cinq ans.
Si la convention est approuvée par les créanciers représentant 65 % des créances, les remises seront égales ou inférieure à 50 % des créances et les délais pourront être supérieurs à cinq ans mais inférieurs à dix.

Phase de liquidation: Si l’administrateur judiciaire ne voit pas la possibilité de parvenir à un accord avec les créanciers ou considère la proposition de Convention irréaliste, le Juge peut ouvrir la phase de liquidation. Il est procédé à la vente des actifs de la compagnie, vente aux enchères publiques principalement. L’argent ainsi obtenu sera distribué entre les créanciers en fonction de leur rang.

Troisième phase « Qualification », c’est la sixième section.
Le Juge doit déterminer et qualifier la responsabilité du débiteur individuel ou des gestionnaires des personnes morales arrivées au "CONCURSO".
Le procédé de qualification, avec intervention du Procureur, démarre par l’avis de l’Administrateur judiciaire et les créanciers peuvent aussi intervenir.
Le "CONCURSO" peut être fortuit, coupable (cette dernière qualification implique une responsabilité pouvant obliger le débiteur/dirigeant condamné à verser des dommages et intérêts aux créanciers pour les créances impayées) ou frauduleux
( transfert à la juridiction pénale)

4. LE "CONCURSO" NÉCESSAIRE : c’est une procédure collective analogue mais sur demande d’un créancier.
50% de la créance du créancier qui présente la requête est considérée privilégiée.

5.- CONCLUSIONS
5.1 Cher
5.2 Lent
5.3 Complexe
5.4 Fatal pour les entreprises

5.1 Cher : Calcul des frais a minima, sans incidents, pour la 1ére phase:
EXEMPLE 1: Pour un Actif de 300.000€ et un Passif de 375.000€ Huissier « Procurador »: 2.115,76€
Administrateur Judiciaire « Administrador concursal »: 2.925€ Avocat « Abogado » : 15.882,50€
Total : 21.463,26€ (Taxes, publicité, frais et impôts non inclus)

Exemple 2: Actif : 4.437.560€. Passif : 5.650.300€ Procurador : 15.994,52€
Administrateur : 26.392€ Avocat : 100.000€
Total : 142.386,52€

Exemple 3 : Actif : 798.876.000 Passif: 2.629.967.000 Procurador : 7.229.446€
A. Concursal : 3.028.618€ Abogado : 10.000.000€ Total : 20.258.064€

5.2 LENT
Ordinaire, avec accord 9 à 12 mois
Liquidation : sans limite de calendrier
Abrégé : 1 à 6 mois

5.3 COMPLEXE
Législation évoluant régulièrement et obscure
Chaque Juge dispose d’une liberté d’interprétation
Manque d’indépendance des administrateurs vis à vis du Juge

5.4 Fatal

90 % des "CONCURSO" aboutissent à une liquidation.

martes, 17 de octubre de 2017

RECORDANDO A ORTEGA Y GASSET

“La solución del nacionalismo no es cuestión de una ley, ni de dos, ni siquiera de un Estatuto. El nacionalismo requiere un alto tratamiento histórico; los nacionalismos sólo pueden deprimirse cuando se envuelven en un gran movimiento ascensional de todo un país, cuando se crea un gran Estado en el que van bien las cosas, en el que ilusiona embarcarse, porque la fortuna sopla en sus velas. Un Estado en decadencia fomenta los nacionalismos: un Estado en buena ventura los desnutre y reabsorbe”. Dijo Ortega en el debate sobre el Estatuto de Cataluña en la IIª República.
Pero el Estado, España, ha sido creado sobre el pueblo español y no por el pueblo español que no ha sido nunca protagonista sino víctima de la historia. El Estado-Nación no ha absorbido las fuerzas indudables de los nacionalismos periféricos porque no ha sido jamás percibido como algo "nuestro" por estas partes del pueblo español, sino porque ha sido el enemigo más próximo, tan parecido y tan ajeno, que, siempre desde arriba, se ha impuesto y muchas veces con la fuerza.
Hemos dicho muchas veces que España no ilusiona, no seduce, por el contrario España repele, repugna, sus símbolos, bendecidos por una Constitución suficientemente refrendada, se han quedado en letra muerta para las burguesías resentidas de Cataluña y Euskadi, propensas a la reacción frente a las élites centralistas que siguen estando al servicio de las oligarquías porque ambas, las clases propietarias de España y de los pequeños países, se disputan el poder sobre las clases populares de esas regiones y "ladrones por ladrones, los nuestros" parecen afirmar las masas que se suman a las reivindicaciones bajo otros símbolos que imaginan más "nuestros".
Nos tenemos que seguir conllevando y no sabemos cómo ¿Qué herencia vamos a dejar a nuestros sucesores? 

jueves, 12 de octubre de 2017

LA FALACIA DEL DIÁLOGO

La terraza con vistas al río y al hotel de lujo, las botellas frías de chardonnay, las ostras que van cayendo por la mesa parecen invitar a la lujuria del puente festivo, la conversación, sin embargo, es inevitablemente catalana.
- Existen en este país más parlamentos por habitante que en cualquier otro estado de Europa, existen comisiones de coordinación en todas las áreas en que se traduce la política, vemos que los dirigentes viajan y se encuentran cuando quieren, se dice que hablan por teléfono entre ellos a menudo, suponemos que además tienen todos los demás medios que los ciudadanos de a pie usamos para dialogar y, sin embargo, se les pide que dialoguen para solucionar el problema que han creado dialogando, posiblemente ya han dialogado demasiado, ya se han dicho de todo. “¿Por qué vamos a perder el tiempo si lo podemos arreglar a hostias?” decía el aizkolari del cuento.
El que ha hablado es Jon Galtzagorri, acabado su discurso, vuelve a las ostras y el vino mientras el cetrino gallego, sus ojeras son legendarias, toma el relevo.
- Que no dialoguen, es mejor, las posturas están claras, es tiempo de los abogados, de partirse los activos y los pasivos del consorcio, así que se queden los que se van de España con Girona y bastante de Lleida y que el resto se lo queden los catalanes que no se van de casa además de los pasivos que hay que pagar para compensar, y todos contentos.
El tercero, es el más alto, parece que es el aizkolari mencionado pero con un polo elegante de ésos del pequeño cocodrilo, tiene los dedos ligeramente manchados de tinta.
- Habrá que hacer un esfuerzo e instaurar una Escuela Pública Laica y Democrática en que se empiece a educar en valores por Barcelona Tarragona y la parte más urbana de Lleida, también desmontar los medios de educación de las familias y de conformación del ambiente social uniforme para que los padres puedan reaccionar, como hicieron los nuestros, a la Formación del Espíritu Nacional catalán, si de una u otra manera ésta se perpetúa en la enseñanza ¿Por qué la eterna derecha española fracasó en su adoctrinamiento de los niños de tiempos de la Dictadura y los nacionalismos periféricos han alcanzado tales cotas de éxito en el lavado de cerebrines?
Galtzagorri se limpia la barba canosa de las gotas de alcohol con una gran servilleta de tela y pide la cuenta con un gesto universal.

- Quizá porque los maestros supervivientes eran intelectuales y no eran militantes fanáticos del régimen nacionalista catolicista y nos enseñaron a dudar de lo que nos tenían que enseñar… y nuestros padres no habían sido educados viendo “marrazki bizidunak” como nuestros hijos...   

domingo, 8 de octubre de 2017

LA JAURÍA HUMANA


- Cuando veo masas de gente por las calles de las ciudades con sus símbolos, sus banderas, sus silencios o sus gritos de rimas ripiosas, sus convicciones proclamadas, la imposición de lo que sea que sientan a los demás por el número, por su presencia imponente, me da igual que los organizadores digan que son un millón y luego la lógica los reduzca a diez mil, son masas y son más que yo, así que me dan miedo -Xavier Saint Barthélemy nos sirve, mientras habla con su frialdad de cirujano, otra copa de vino blanco frío, un Château Guiraud creo-, me resulta imposible distinguir el “pueblo en marcha” de la “jauría humana”.
- Una gran película, por cierto, injustamente olvidada -alguien intenta cambiar la conversación, de Catalogne hasta la coronilla estos días, supongo-, a pesar de las interpretaciones insuperables de Marlon Brando y Robert Redford…
- Eso es, la hipocresía, los prejuicios, la corrupción… como en la película – Saint Barthélemy nos lleva varias rondas de ventaja esta noche y no se da por vencido-, pueden manipular a las masas para justificar lo injustificable, para infringir las leyes de la convivencia, para hacer justicia sin proceso alguno y con sentencia inapelable.
- Las imágenes actuales de linchamientos de ladrones o de brujas o de quien pasaba por allí en algunas barriadas pobres de Latinoamérica -añado yo resignado, degustando el excelente caldo de Burdeos-, me revuelven las tripas de abogado que aún me quedan.
- Los golpistas, los terroristas, los políticos más corruptos…, como bien padecéis en España, -inevitablemente algunos franceses exportan hacia el sur todas las pajas malas sin ver vigas en ojos propios-, manda por delante a las masas o arrastran detrás de ellos a las masas como sacrosanto fundamento de sus delitos: el clamor del pueblo, el pueblo lo quiere, ahora nos hemos ganado el derecho a proclamar la independencia…


- Saint Barthélemy, Saint Barthélemy… que también hemos visto muchas masas por las calles de Paris pidiendo una cosa hoy y la contraria mañana, no sé si la misma masa – un contertulio intenta reaccionar un poco-, porque todos los franceses os parecéis mucho, pero a mí también me han dado miedo.

viernes, 6 de octubre de 2017

INFRINGIR LA LEY PUEDE O NO TRAER EL PROGRESO

- Yo, que he sido delincuente tantas veces como he tenido que serlo, estoy harto de oir esas mamonadas progresistas -dice Jon Galtzagorri en la academia de jurisprudencia del aperitivo del mediodía-, “que si las sufragistas no hubieran infringido la ley ahora no habría voto femenino”, “que si aquella mujer no hubiera delinquido sentándose donde los blancos, la segregación racial seguiría existiendo”, “que si las huelgas ilegales trajeron la jornada de 8 horas”…
- Es cierto -le dice el joven jurista interpelado de pelo azulado en el reflejo de la iluminación de la cafetería-, que la voluntad del pueblo no puede ser sujetada por las leyes y que la rebelíon y la desobediencia son legítimas frente a leyes injustas.
- ¿Sanjurjo, Mola y Franco infringieron la ley con legitimidad según tú? ¿Las masas que linchaban a gritos a las familias de los asesinados de ETA estaban ampliando el derecho a la libertad de expresión? ¿Los saqueadores en muchedumbre después de las catástrofes hacen justicia social?
- Estás meando fuera del tiesto.
- Llevo muchos años meando en el lavabo como todos estos saben. La infracción de la ley adoptada por procedimientos legales es una infracción de la ley, el derecho lo hace la sociedad, al final, la ley la hacen los vencedores, así que los ejemplos que, a posterior, justifican una infracción sirven para una cosa y para otra. Para mí, infringir el ordenamiento constitucional, que es una mierda pero es la mierda que pudimos alcanzar a la salida de un túnel donde la guardia civil usaba “naranjeros” y no porras, infringir ese puto ordenamiento es, ante todo, una infracción y los que lo infringen sean cuatro o cuatro millones son responsables de todo lo malo que se pueda derivar de esa infracción.
- Pero es que se va a construir un nuevo ordenamiento democrático, más democrático.
- No hay indicio alguno que la arcadia prometida sea mínimamente democrática, parece más bien de un corporativismo carlista retrógrado y superado sino racista, pero si de ahí sale, mediante la ruptura del marco legal democráticamente elaborado, algo positivo, nuestros herederos lo juzgarán, quizá tú lo veas, yo no…
- La Historia nos juzgará.
- A mí me importa más el juicio de mi mujer, el de la historia es una estafa de un par de sinvergüenzas.

Los demás callábamos, mientras Pepe nos iba poniendo rondas y rondas y rondas...


lunes, 2 de octubre de 2017

El comienzo del fin


No ha habido muerto, por ahora -supongo que el infartado muy grave, si fallece, contará como tal mártir-, se han movilizado muchas masas de catalanes en proporciones incontrolables -las masas como sucedáneo de la democracia-, para votar en la convocatoria, frontalmente ilícita, ilegal y antidemocrática, de quienes están al frente de las instituciones del Estado en Cataluña… las imágenes han dado la vuelta al mundo impulsadas por los combustibles de la irreflexión de todos, la frivolidad de los políticos, la abulia de unos gobernantes incapaces y la habilidad de los comunicadores nacionalistas. Ahora proclamados los resultados predichos, más o menos en las cifras, por el Govern, se procederá a proclamar unilateralmente la “independencia” y, después de esto, el caos.
El pueblo español no ha sido sujeto activo de su historia sino que ha sido siempre sujeto pasivo de la misma, así España nunca ha sido un Estado-Nación, sino que apenas es una coartada para que los cleptócratas, los “capitanos” de nuestra picaresca, los obsesos sexuales de la sotana y los paniaguados de esa cuadrilla puedan imponer su corsé a las periféricas bandas de golfos apandadores, chulos de barrio, pederastas de parroquia y tontos útiles, orgullosos de que sus madres les hayan parido por casualidad a la sombra autóctona de la torre del castillo típico.
No ha habido nunca derecho de autodeterminación del pueblo catalán, empiece dónde empiece, acabe dónde acabe, pero unos, sean una mayoría o una minoría mayoritaria, están dirigiendo una sociedad moderna, compleja y problemática hacia la pesadilla sin despertar y no hacia el sueño de la arcadia mítica mientras que otros asisten con miedo a la catástrofe.
La historia no la puede cambiar el Ministerio del Tiempo y por eso en Perpignan (Catalogne) no se votó este domingo ni la policía dio hostia alguna a quienes se paseaban solidariamente con la colorida estelada.
Y hacen falta líderes, hacen falta líderes, pero no están, al menos en España, Cataluña inclusa. Lo que tenemos es lo que se presenta a ser elegido y hay que votar, aunque lo que hayan hecho es poner en peligro esta democracia, chapucera, incompleta, injusta etc pero democracia.


domingo, 1 de octubre de 2017

EL VOTO DEL ABUELO


El 14 de diciembre de 1966 se celebró un referéndum en toda España para ratificar la aprobación de Ley Orgánica del Estado (Una especie de texto constitucional de la Democracia Orgánica imperante por aquel entonces), un proyecto liderado por un joven Manuel Fraga Iribarne, la participación rozó el 100 % según proclamaron los organizadores y los votos afirmativos también, claro.
Aquel día estaba de visita en Donostia un pariente francés de la familia, Monsieur C. de Burdeos, que hablaba nada de español pero era un puro « metete ». Así que Monsieur C. paseando por la ciudad se metió en un colegio electoral del ayuntamiento en Alderdi Eder, se acercó a una mesa, le preguntaron qué quería, dijo que votar, le pidieron un nombre, dio el de mi padre, votó y le dieron un justificante a nombre de mi padre de cómo había votado. No sé por qué me acuerdo de ello.
También me acuerdo de las elecciones a Procuradores en Cortes de 1971, un conocido abogado donostiarra que fue presidente -no se encontraba incómodo en el régimen político-, de una mesa electoral, sita en el viejo Palacio de Justicia, este veterano me contó, a los dos días de la celebración de las elecciones, cómo transcurrió el aburrido día, leyendo y preparando un asunto del despacho, ya que apenas una docena de funcionarios fueron a depositar su voto pero, a eso de las 18 horas, se personó una patrulla de la Policía Armada, el sargento comprobó que las urnas estaban vacías prácticamente, así que regresó al land-rover y regresó con un saco grande de papeletas, abrió las urnas, las rellenó, saludó a los presentes y se fue. Poco después apareció un fotógrafo de prensa con un elector “ad hoc” que depositó su voto en una urna rebosante de votos, la fotografía fue la portada de uno de los tres diarios locales.
Y las masas iban a concentrarse en la Plaza de Oriente para expresar su confianza en el sistema y en su líder supremo.